Un prélèvement pour sauver le modèle social
Dans un contexte de déficits publics persistants et d'augmentation des dépenses sociales, Emmanuel Macron a récemment proposé l'instauration d'une nouvelle taxe ciblée sur la consommation. Cette initiative a pour objectif de générer des fonds supplémentaires destinés au financement des systèmes de santé, des retraites et des aides sociales, tout en maintenant un équilibre sans accroître les prélèvements sur le travail ou le capital.
Une augmentation déguisée de la TVA ?
Si les détails de cette taxation n'ont pas encore été explicités, plusieurs économistes craignent un relèvement discret du taux de TVA, que ce soit de manière généralisée ou ciblée sur certains biens et services. Actuellement, la France applique plusieurs taux de TVA :
- 20 % : pour la majorité des biens et services
- 10 % : pour les transports, la restauration et certains travaux
- 5,5 % : pour les produits alimentaires et certains équipements économes en énergie
- 2,1 % : pour les médicaments remboursés et la presse
Une hausse, par exemple de 5,5 % à 7 % sur les produits alimentaires, pourrait entraîner une augmentation mensuelle substantielle des dépenses pour les familles, s'ajoutant à d'autres hausses déjà ressenties dans divers secteurs.
Impact sur le pouvoir d'achat des ménages
Pour donner un aperçu des répercussions d'une telle hausse de la TVA, voici quelques simulations de dépenses courantes :
- Produits alimentaires : 450 € avec une hausse de 5,5 % à 7 % pourrait coûter +6,4 € par mois.
- Services à la personne : 250 € passant de 10 % à 12 %, entraînant un surcoût de +4,5 € par mois.
- Achats divers : 300 € avec une augmentation de 20 % à 21 %, amenant un coût supplémentaire de +2,5 €.
Sur une année, cela pourrait représenter entre 160 et 200 € supplémentaires pour un ménage moyen. Bien que cela puisse paraître modeste, chaque euro compte, en particulier pour les retraités et les personnes à revenu faible qui déjà subissent les effets de l'inflation sur leurs dépenses essentielles.







