Depuis le début du mois d'octobre, plus de 500 000 retraités ont bénéficié d’une augmentation de leurs petites retraites, suite à la réforme de 2023. Une promesse du gouvernement faisait état d'une revalorisation oscillant entre 70 et 100 euros. Quelle est la réalité des chiffres?
Une revalorisation cruciale mais inégale
La première vague d’augmentations a débuté le 1er septembre 2023 avec l'augmentation du minimum contributif. Ce dispositif est censé garantir une pension équivalente à 85 % du Smic, mais les attentes n’ont pas été tout à fait satisfaites. Le ministre Olivier Dussopt avait souligné que, grâce à cette réforme, environ 1,8 million de retraités verraient leur pension revalorisée entre 70 et 100 euros.
Toutefois, des précisions fournies par Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), indiquent que l'augmentation moyenne s'établit à 50 euros pour la majorité des bénéficiaires concernés. Environ 20 000 retraités ont réellement bénéficié du montant maximal de 100 euros. Par ailleurs, les nouvelles pensions des retraités ont été revalorisées de seulement 30 euros en moyenne.
Conditions d'éligibilité à la revalorisation
Les petites retraites concernées par cette augmentation doivent répondre à des critères spécifiques :
- Avoir pris votre retraite à taux plein, avec au moins 120 trimestres cotisés.
- Votre retraite de base ne doit pas excéder 847,57 euros.
- La pension totale (de base et complémentaire) ne doit pas dépasser 1352 euros.
En raison de ces plafonds, certaines augmentations théoriques n'ont pas pu être appliquées intégralement, réduisant le montant final des revalorisations pour de nombreux retraités. Par exemple, une pension de 1312 euros initialement pourrait voir une augmentation théorique de 80 euros, mais en raison des plafonds, celle-ci pourrait être réduite à 40 euros.
Un avenir encore incertain
Il est important de noter que cette revalorisation des petites retraites se fera en plusieurs phases, s'étalant jusqu'à septembre 2024 avec des effets rétroactifs. Les attentes étaient fortes, mais la réalité révèle une mise en œuvre plus complexe que prévu. Les retraités devront donc s’armer de patience pour constater l’impact total des modifications apportées par la réforme.







