Cultiver son propre potager permet non seulement de déguster des produits frais, mais aussi de réaliser quelques économies. Pourtant, beaucoup hésitent à vendre les surplus de leurs récoltes. Si la vente de ces produits est légale, elle est néanmoins soumise à des règles précises pour éviter toute imposition.
Quelles sont les conditions pour éviter l'imposition ?
Pour que vos ventes de fruits et légumes soient considérées comme une activité accessoire, il convient de respecter certaines exigences :
- Votre potager doit être attenant à votre domicile.
- La superficie ne doit pas dépasser 500 m2.
Dans ce cas, aucune déclaration d'impôt ne sera exigée. En revanche, si votre potager est séparé de votre habitation ou s'il dépasse la limite de surface, les gains seront considérés comme des revenus agricoles et vous devrez les déclarer. Selon l'administration fiscale, si vos recettes sur trois années consécutives ne dépassent pas 91 900 euros hors taxes, vous bénéficierez du régime micro-BA, mais vous devrez remplir des formulaires spécifiques.
Changer de statut : la vente comme activité principale
Si la vente de vos récoltes devient votre activité principale, il vous faudra alors vous enregistrer en tant que professionnel. Cela implique de créer une entreprise, dont le statut de micro-entrepreneur est souvent le plus approprié, notamment si vos revenus annuels ne dépassent pas 77 700 euros. Ainsi, vous pourrez commercialiser vos produits non seulement depuis chez vous, mais aussi sur les marchés.
Règlementation spécifique
Il est important de noter que les règles applicables à la vente de fruits et légumes diffèrent pour d'autres produits comme les œufs et le miel. La vente d'œufs par un particulier est interdite afin d'assurer leur traçabilité, tandis que la vente de miel est soumise à une réglementation stricte. Tout apiculteur doit se déclarer auprès du ministère de l'Agriculture et de la Alimentation.







