Une régulation de l'électricité contestée
À partir de janvier 2026, une nouvelle régulation de l'électricité sera mise en œuvre, fruit d'une initiative européenne visant à réorganiser le marché de l'énergie. Cette réforme a pour but d'accroître la transparence, d'assurer l'approvisionnement et d'encourager l'investissement dans les énergies renouvelables.
Cependant, elle soulève des inquiétudes parmi les défenseurs des consommateurs. En effet, les prix de l'électricité ne seront plus basés sur les coûts de production, mais seront exclusivement déterminés par les marchés de gros, connus pour leur volatilité. Cela signifie que la facture des ménages pourrait être directement liée aux fluctuations du marché européen, ce qui présente des risques importants en période de crise énergétique.
Dramatiques répercussions sur le budget des foyers
Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, cette réforme pourrait engendrer une augmentation de 19 % des factures d'électricité, représentant jusqu'à 250 euros de plus par an pour un ménage type consommant 4 500 kWh par an. Les ménages qui se chauffent à l'électricité ou ceux aux foyers nombreux pourraient subir des surcoûts encore plus élevés. Par ailleurs, les dispositifs de protection comme le tarif réglementé pourraient perdre leur efficacité.
- Personne seule en appartement : consommation de 2 500 kWh, +100 à 120 € par an.
- Famille moyenne en maison : consommation de 4 500 kWh, +200 à 250 € par an.
- Grande famille chauffée à l’électricité : consommation de 8 000 kWh, +400 € par an et plus.
Un système à revoir
L'UFC-Que Choisir dénonce l'absurdité du modèle de fixation des prix. En France, la majorité de l'électricité provient de l'énergie nucléaire, dont le coût de production est relativement stable. Pourtant, le système européen impose aux États de se conformer aux prix du marché, souvent influencés à la hausse par des centrales à gaz ou à charbon dans d'autres pays. Ainsi, les consommateurs français se retrouvent à payer pour une électricité qui, en réalité, est produite à un coût bien plus abordable.
Pour corriger cette situation, l'association de consommateurs préconise une régulation basée sur les coûts réels de production, qui seraient plus justes et plus stables, évitant ainsi d'exposer les foyers à une grande volatilité du marché de gros.
De plus, UFC-Que Choisir propose de réorienter une part des bénéfices d'EDF vers les ménages, en réduisant directement les factures. La renationalisation de l'entreprise a permis des résultats financiers solides, notamment grâce à l'augmentation des prix de l'électricité. Une taxation renforcée des profits exceptionnels pourrait également contribuer à compenser les effets indésirables de la réforme.







